Adapter sa contraception à la préménopause
Est-ce moi ou il fait vraiment chaud là ?
Je me retiens souvent pour ne pas trop prononcer cette phrase. Je ne compte plus les moments où je l’ai prononcée.
Je suis aujourd’hui à un croisement de ma vie de femme. En fait, non, il s’agit d’une transition.
Plus tout à fait une jeune femme, maman de 2 grands ados, pas encore au stade de la ménopause, mais avec le corps en plein changement. Mais que se passe-t-il exactement ?
Cet article participe à l’événement inter-blogueurs “ La contraception et moi” organisé par Carole du blog 28 jours de la vie d’une femme. J’apprécie beaucoup ce blog, et en fait mon article préféré est celui-ci “hormon yoga therapy 3 raisons de vous y mettre ».
Des phénomènes nouveaux
Je ne m’ennuie pas chez moi : des phénomènes inexpliqués apparaissent régulièrement. D’abord réveillée en pleine nuit à plusieurs reprises par une véritable inondation corporelle – j’ai appris par la suite qu’on appelait cela « sueurs nocturnes« . Puis elles se sont mises à faire un relais en journée avec leurs petites sœurs « transpiration excessive » et « effluve nauséabond« .
Et que dire de ces lourdeurs dans les jambes qui me donnent l’impression de courir comme un phacochère alors que je me prenais jusqu’à présent pour une gazelle lors de mes sorties running ?
Il y a quelque chose qui déraille là…
Trop jeune pour la préménopause !
En adepte du naturel, j’ai longtemps cherché dans mon environnement ce qui pouvait causer autant de dégâts. Avais-je négligé quelque chose dans mon alimentation ? Mon goût pour le chocolat pouvait-il causer des troubles nocturnes ? Mon hydratation n’était-elle pas suffisante au point d’entraîner de la rétention d’eau dans les jambes ?
Préménopause ? N’importe quoi !
Âgée à ce moment-là de 44 ans, j’ai longtemps refusé d’accepter ce diagnostic émis par ma gynécologue, et puis les taux d’hormones de mes analyses de sang ne reflétaient pas ce changement… En bonne sceptique que je suis, j’ai donc creusé le sujet.
Mais la préménopause n’est justement pas la ménopause.
Les hormones sont bel et bien là, elles s’amusent d’ailleurs à faire les montagnes russes. Rien de stable là-dedans !
La prémenopause commence entre 40 et 45 ans , sachant que la ménopause se situe aux environs de 52 ans.
La périménopause est la période qui se situe juste avant la ménopause où les règles deviennent de pus en plus espacées. Cela laisse tout de même un certain nombre d’années à « subir » ce déséquilibre hormonal et endurer des symptômes plutôt désagréables.
Je ne compte pas rentrer dans le détail de ce vaste sujet, mais vous pourrez trouver des détails et les symptômes correspondant à chaque stade sur cet article de futura sciences.
Y a-t-il besoin d’une contraception lorsqu’on est en préménopause ?
Puisqu’il s’agit d’hormones, j’ai remis en cause la contraception orale que j’utilisais depuis des années. En effet, depuis plus de 10 ans, je prenais une pilule qui, au-delà du contraceptif, m’offrait l’avantage suprême de supprimer mes règles. Énorme avantage puisque je souffrais de ménorragie.
Et remettre en cause la contraception était ce qu’il me restait à entreprendre.
En effet, après avoir modifié mon alimentation pour une nourriture plus saine avec un rééquilibrage alimentaire, fait le choix de produits cosmétiques plus respectueux de mon corps, m’être tournée vers des produits ménagers faits maison, il me restait à trouver comment remplacer ce moyen de contraception…
D’ailleurs, ai-je encore besoin de contraception ?
OUI !
Pendant la préménopause, même si le cycle est perturbé et les hormones fluctuantes, une grossesse est toujours possible !
Je me résous à revoir ma gynéco, qui me propose un changement de contraception – toujours orale, mais plus légère, à base de progestérone, l’hormone qui commence à faire défaut en période de préménopause. Ce n’est pas ce qui me satisfait le plus, mais j’opte pour cette solution en attendant de définir la solution qui va réellement me convenir.
Mais nouveau problème : les seins douloureux et gonflés. La dernière fois que j’ai ressenti cela j’étais … enceinte !
Préménopause, contraception et confort de vie : trouver le bon équilibre
Nadège, la sage-femme que je vais finalement consulter pour m’aider à soulager ces symptômes m’éclaire sur le sujet, beaucoup plus que toutes les personnes que j’ai pu rencontrer (y compris ma gynécologue). Car je veux aussi comprendre ce qui m’arrive, et pas seulement prendre bêtement une pilule. Elle m’annonce clairement que cela fait partie du cycle de vieillissement normal des femmes.
Vieillissement : ce mot est vraiment difficile à entendre….
Diagnostic : je dois nettoyer, détoxifier mon corps, et notamment mon foie. C’est le même diagnostic que m’a annoncé mon praticien en médecine chinoise : il me recommandait de trouver une alternative à cette pilule contraceptive qui me coupait de mes sensations mensuelles et obligeait mon foie à filtrer ces hormones chimiques…
J’ai donc décidé en commun accord avec Nadège la sage-femme :
- d’apporter quelques changements dans mon alimentation avec des aliments plus « alcalinisants »,
- d’intégrer des bains également alcalinisant pour contrer l’acide produit lors de mes séances de sport
- de prendre des compléments alimentaires essentiels lors de cette phase : omega3, magnésium, vitamine D, et une cure détox du foie.
1ère phase, 2 mois.
2ème phase à venir : arrêter cette pilule contraceptive qui brouille mes signaux !
Maintenant que je sais ce dont il s’agit, je suis très fière de mes bouffées de chaleur. Je suis vraiment surprise qu’un corps, que mon corps puisse produire autant de chaleur. Sérieusement, je pense que je pourrais alimenter une ville entière.
– Gillian Anderson –
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