Qu’est-ce que la crise de milieu de vie ? On parle souvent aussi de crise de la quarantaine. C’est Elliott JAQUES, psychanalyste canadien, qui invente en 1965 cette expression. Peut-on réellement parler de crise ? Ici, nous parlerons plutôt de prise de conscience. Elle peut être variable dans sa durée ainsi que dans son intensité. Mais les psychologues sont relativement d’accord sur la tranche d’âge qui est de 35 à 55 ans. Cette étape de transition qui nous affecte sur différents niveaux va également avoir un impact sur notre entourage. Vous allez découvrir dans cet article 5 étapes qui vous permettront de non seulement mieux la comprendre, mais surtout d’en sortir.
1. Reconnaître les symptômes de la crise de milieu de vie
Tout d’abord, soyons clairs, cette transition de vie n’est pas vécue par tout le monde de la même manière. Toutefois, les femmes sont majoritairement plus concernées à cause de cette période de ménopause qui va l’accompagner.
Cette crise identitaire, la seconde après la crise de l’adolescence, est cependant différente.
Celle-ci va plus ou moins vous obliger à tout remettre en question. Votre défi du moment sera de découvrir qui est la personne que vous êtes véritablement.
Une multitude de questions vont apparaître ainsi que de nombreux signes avant-coureurs tels que :
- une grande lassitude, vous vous sentez abattue ;
- de l’irritabilité face à vos proches ;
- une énorme envie de changements dans toutes les sphères de votre vie ;
- de la colère ;
- un mal-être général, de la déprime, de l’anxiété ;
- une remise en question accompagnée de la peur de l’avenir.
Cette crise, qui n’est absolument pas une pathologie, mais bien un état émotionnel, traduit une insatisfaction générale dans votre vie.
Plusieurs facteurs peuvent en être la cause. Il n’existe pas de profil type. Pour les femmes, elle sera plutôt liée à la sphère personnelle et à ce besoin qu’elles ont de vouloir se battre pour être des wonder woman et tout gérer toutes seules. Ces causes dépendent de la personnalité de chacun, mais aussi de votre parcours de vie et de votre épanouissement.


2. Décider de ne plus subir son mal-être
Nous avons tous une vision différente de ce moment charnière qu’est la crise de milieu de vie. Il est possible de le voir comme l’occasion de vous épanouir et de ne plus subir sa vie. Mais pour cela, il va falloir vous rendre compte de certaines choses.
En prendre conscience
Pour ne plus subir votre mal-être, vous allez passer par une prise de conscience qui ne sera pas toujours sans heurts. Vous ferez face à des émotions que vous aurez du mal à cacher. Il sera d’ailleurs nécessaire de les laisser s’extérioriser.
Faire un bilan de votre vie avec beaucoup de bienveillance sera sans doute plus que nécessaire. D’après un concept de C. Yung sur l’individuation, vous devez être active dans ce processus afin de laisser apparaître vos différences et une reconnaissance authentique de qui vous êtes réellement. Accepter votre vie passée, avec ses bons et mauvais moments, afin d’être en accord avec vous-même en fera partie. Le programme Vivante & Alignée vous aide à redevenir une femme créatrice de sa vie : rejoignez la liste d’attente du programme Vivante & Alignée !
Laisser son soi profond se manifester
Qui êtes-vous réellement ?
Il est temps de laisser s’exprimer votre véritable personnalité. De découvrir votre identité profonde. Ce travail d’introspection est un processus qui prend du temps. Il va vous demander beaucoup de volonté et ne se fera pas naturellement.
Pour le découvrir, il va être intéressant pour vous de :
- chercher votre mission de vie ;
- retrouver les valeurs qui vous animent ;
- identifier vos motivations et vos croyances.
Ce mal-être, qui vous a envahi, représente la dualité de votre personnalité : une collision/choc entre votre identité sociale, que vous avez mise en avant depuis bien longtemps, et votre moi intérieur et profond qui veut enfin s’affirmer.
Trouver l’équilibre entre personnalité et moi intérieur peut être perturbant, mais ce nouveau chemin est la clé de votre bonheur.


3. Prendre conscience de ses accomplissements personnels
Vous manquez certainement d’indulgence et de bienveillance vis-à-vis de vous-même. Vous reconnaissez facilement les accomplissements des autres, mais quand il s’agit de vous, tout devient différent.
On peut considérer cette première partie de vie comme un apprentissage de la vie avec autrui (parents, professeurs, camarades, collègues, employeurs). Elle est souvent tournée vers l’extérieur, avec toute notre construction personnelle dans la société.
Dans cette seconde partie de vie, la quête d’intériorité est extrêmement forte. Cette crise de milieu de vie va donc être essentielle pour beaucoup femmes, qui auront besoin d’aller chercher des réponses à l’intérieur d’elles-mêmes pour se réaliser pleinement.
Accepter le passage du temps
Le temps est votre ressource la plus précieuse. Malheureusement, c’est au cap de la quarantaine qu’on en prend généralement conscience. Et c’est à ce moment-là que les regrets pointent leur nez.
Un regard affectueux sur votre parcours de vie va vous ouvrir les yeux sur toutes les épreuves surmontées avec brio. Un bilan sur toutes vos réalisations personnelles peut vous aider à diminuer les angoisses de cette transition de vie. Développer une vision globale de votre vie actuelle, ainsi que de votre futur, va permettre à de nouveaux projets de prendre place.
Abandonner la carapace de première moitié de vie
Toutes vos couches de protection, construites tout au long de ces années, vont tomber une à une et laisser apparaître cette nouvelle vous. Cette carapace, construite tout au long de cette première partie de vie, a sacrifié volontairement tout un pan de votre moi profond.
Il est temps de laisser apparaître cette seconde partie de vous, et de comprendre qu’il n’existe pas qu’une façon d’exister.
C’est ce que j’ai dû affronter lorsque j’ai décidé de changer de carrière. J’ai dit adieu à la Caroline « architecte », je ne serai plus jamais celle qui réalise des projets de construction, celle qui mène des chantiers, qui a ce statut social. C’est comme renoncer à une partie de soi, sans encore connaître l’autre.
Comme je l’ai dit plus haut, cette crise existentielle est liée au besoin de changement et au processus d’individuation (*C.G Yung). Elle va vous permettre de prendre de nouvelles résolutions en tant qu’individu à part entière.


4. S’émanciper à 40 ans pour trouver sa place
Vous êtes au point de bascule de votre vie. Cette crise de milieu de vie est une quête d’intériorité. Vous êtes en train de passer du paraître à l’être. Et c’est tout à fait normal.
N’hésitez pas à affronter toutes vos peurs, vous ne réalisez pas encore tous les bénéfices que vous allez retirer de ce passage à l’action.
Les émotions que vous vivez à l’aube de cette nouvelle vie ne sont pas des signes de faiblesses. Il est important que vous arriviez à les extérioriser en commençant par les identifier. Laisser venir les regrets, les remords, le deuil de ce qui a été et de ce qui ne pourra plus être, vous ne pouvez plus rien faire contre ce qui est passé.
Les émotions de souffrance, même si elles sont désagréables, nous permettent un questionnement nécessaire.
Mettez-vous sur pause et analysez votre vie. Servez-vous du bilan que vous avez fait plus haut, c’est le bon moment pour revoir les fondements de votre existence.
Ce bilan personnel peut aussi donner lieu à des remises en question sur votre mariage, l’éducation de vos enfants, votre métier.
Ce questionnement est là pour vous mener vers un accord entre ce que vous êtes extérieurement et votre personnalité profonde. Vous êtes en train de devenir entière, authentique.
Cette complétude vous permet de vivre le juste équilibre entre vos énergies féminines et masculines, de trouver votre équilibre de vie.
Il est temps maintenant de vous émanciper de tous les rôles que vous avez tenus jusqu’à présent (de l’enfant parfaite, de la bonne élève, de la bonne épouse, l’employée modèle). Mais aussi du regard des autres. Il est temps de cesser de vous occuper du bien-être de tout le monde et de prendre du temps pour vous. Il est temps de vous occuper de la femme qui veut se réaliser pleinement.


5. Réapprendre à faire des projets
Cette transition de milieu de vie est fréquemment vécue comme un renouveau, comme la création de nouvelles fondations. Elle est utile pour revenir à l’essentiel et redonner du sens à votre vie.
Vous allez pouvoir vivre pour vous. Cela ne veut toutefois pas dire que vous allez laisser les autres de côté, n’ayez crainte.
Une fois votre point d’équilibre trouvé, vous allez assumer vos choix. Prendre conscience que vous êtes responsable de qui vous êtes et l’assumer pleinement. Vous prenez votre vie en main.
Vous n’êtes pas obligée de mettre de côté tous vos projets passés, certains peuvent prendre vie maintenant. Mais c’est l’occasion d’en accueillir de nouveaux. Surtout, gardez bien la notion de plaisir en tête. Le plus important à présent est d’exprimer tout votre potentiel.
Explorer certaines voies que vous n’aviez pas osées jusqu’à maintenant, telle que :
- changer de métier ;
- reprendre le sport ;
- apprendre une nouvelle langue ;
- vous lancez dans des activités créatives.
Tout est bon du moment que cela sert votre exploration personnelle. Votre quête de soi commence maintenant. Acceptez cette crise de milieu de vie comme une expérience enrichissante, une opportunité d’évolution.
Réapprendre à avoir des projets, à mettre des objectifs en place est nécessaire. Faites-vous plaisir, devenez votre priorité. Vous n’avez plus rien à prouver à personne.


Vous l’aurez bien compris, cette phase de transition, propre à chacun de nous, a souvent un caractère existentiel. C’est bien pour cela qu’on l’appelle crise de milieu de vie. Elle pointe le bout de son nez quand le besoin de réalisation de notre propre existence se fait sentir. Quand le besoin de trouver enfin sa place nous fait prendre conscience que jusqu’à présent nous étions plus spectateur qu’acteur dans notre propre vie.
Vous avez besoin d’aide pour trouver votre place ? Vous êtes au bon endroit. Le programme Vivante et alignée vous aide à vous reconnecter à vous et à redevenir créatrice de votre vie. Inscrivez-vous sur la liste d’attente pour être avertie de la prochaine réouverture des portes du programme.
Sources
Maintenant ou jamais, Dr Christophe Fauré
Merci Caroline, Comme toujours tes articles sont d’une grande qualité!
Moi je fais ma crise de milieu de vie un peu en avance ( 35ans)😅 mais je me retrouve bien dans cet article.
Et notamment grâce à tes conseils j’ai opéré quelques changements pour lme rapprocher de mon chemin de vie! Encore merci à toi 🙏
Hello Jeny, oui, comme tu le vois, la période de cette crise est assez large. Je pense que les consciences s’éveillent maintenant de plus en plus tôt
Merci pour ton retour, se mettre sur son chemin est une si belle exploration !
Merci Caroline pour ce bel article. C’est tellement ce que j’ai vécu durant la période entourant la quarantaine. J’ai fini par laisser mon emploi et devenir travailleuse autonome. Apprendre à retrouver et vivre selon ses valeurs, c’est un grand travail de l’intérieur versl’extérieur qui rapporte énormément. Namasté !
merci de ton retour Marie-Claude, un beau travail, qui fait tellement grandir !
Merci pour cet article qui rappelle à quel point il est nécessaire de faire preuve de bienveillance envers soi-même surtout en période de crise.
Bienveillance envers soi 🥰 oui c’est important
Je trouve que les 5 étapes citées ici, reflètent vraiment ce que j’ai pu voir autour de moi, mais toutes n’étaient pas forcément prêtes pour accueillir les étapes, et donner une nouvelle impulsion à leur 2ème partie de vie.
Maintenant je comprend mieux pourquoi certains divorcent vers 45 ans !
Oui, c’est le moment de se poser les questions sur ce qu’on veut vivre et parfois ça ne correspond plus à ce que l’autre veut vivre
J’aime bien me remémorer une phrase de Victor Hugo : 40 ans, c’est la vieillesse de la jeunesse, mais 50 ans, c’est la jeunesse de la vieillesse. Le meilleur reste à venir 😜
j’aime beaucoup cette phrase, merci 🙏
Merci pour ces conseils. Je crois que le plus important, c’est de réellement comprendre ce qui nous arrive. Il faut prendre conscience de ce besoin d’évolution. La chenille qui se transforme alors en papillon.
Ce besoin d’évolution peut être très fort chez certaines personnes et parfois inexistant chez d’autres, en tout cas en apparence, c’est ce qui m’étonne toujours 😊
C’est vrai, c’est vers 40 ans que j’ai voulu effectuer des changements dans ma vie et ça m’a beaucoup apporté, même si la route est encore longue.
Merci, ton article m’a permis de comprendre pas mal de choses
Avec plaisir, parfois on traverse cette période sans comprendre vraiment ce qui se passe… On sait seulement qu’on est en train de changer …