Lors d’une période de crise, le stress peut s’avérer être un atout très efficace, il nous dirige en mode survie et nous aide à prendre des décisions. Mais il peut aussi être handicapant. Même si nous avons pleinement conscience de la situation, nous ne savons pas toujours faire face et devons réduire ce stress pour pouvoir avancer efficacement. Mais comment faire baisser son niveau de stress ?
Je vous resitue le contexte de cet article, une situation totalement inédite. Mais ce que je vais vous communiquer est applicable à toute période de crise, plus ou moins intense, que vous avez à affronter.
Je suis dans un mauvais état mental ce matin. Une grosse baisse d’énergie, avec pourtant la tête pleine d’idées d’articles à écrire. Mais je me sens oppressée.
Nous sommes en stade 3 de la crise sanitaire liée au COVID-19 : tous les établissements publics sont fermés, les enfant sont à la maison, mes rendez-vous à l’extérieur sont tous annulés. Donc en théorie, j’ai tout le temps qu’il me faut pour vaquer à mes occupations et accompagner mes ados dans leur travail scolaire. Mais non, je ressens au plus profond un serrement au niveau de la poitrine… angoisse, peur, stress.
Préalable pour réduire son niveau de stress : une prise de conscience
J’ai conscience de ce qui m’est arrivé, j’ai trop regardé depuis hier les médias : télévision, médias sociaux… Je fais chaque weekend une sortie running en petit groupe et la conversation de notre petit groupe hier a tourné autour de cette actualité.
Je fais une « overdose », un trop-plein de négativité, qui atteint mon cerveau et induit un état de stress que je n’ai plus ressenti depuis longtemps.
J’ai également conscience que nous vivons un moment historique, une crise sans précédent, comme nous n’en avons jamais connue, et qu’il faut trouver les mots et les arguments chocs pour faire comprendre à nos ados l’importance des consignes qui nous sont données. Mais je n’arrive pas à freiner mon cerveau qui s’emballe, je pense à mes proches plus âgés, au gros plein de courses que je n’ai pas voulu faire, à la crise économique qui va en découler…
Ces voies intérieures
Je dois calmer mon mental, refaire basculer mon cerveau dans le mode actif, reprendre le contrôle au lieu de subir cet état d’urgence qui me rend inopérante. Mais il y a du travail pour calmer ces discussions interminables entre les différentes parties de mon cerveau :
- celle qui a peur et qui voudrait aller hiberner en attendant que ça passe,
- celle qui me dit de préparer mes rations de survie
- celle qui me dit de profiter de ce moment pour faire ce que je n’ai jamais le temps de faire
- celle qui me dit de calmer les autres parties surexcitées
Ma façon de stopper ce stress grandissant ? Aller chercher des ressources extérieures ! C’est vrai, j’aime les livres, mais là je sens bien que cela ne suffira pas, il me faut du lourd.
Qu’est-ce qui va m’aider en ce moment ?
Je me tourne vers quelqu’un qui m’apporte toujours de quoi me rebooster : Franck Nicolas. Je me suis dit qu’il avait dû tourner une petit vidéo pour son audience… Je suis gâtée, il a fait un Live d’1h30 la veille!
Dès les première minutes, j’ai été remise d’aplomb, je vous livre mes réflexions sur les premières pistes qu’il a données.
Réduire son niveau de stress pour renforcer ses défenses immunitaires
Le cortisol, hormone du stress


le contrecoup du stress : la maladie
Plus nous stressons, plus nous produisons du cortisol dans notre corps, l’hormone du stress, et plus on fait chuter notre taux de défense immunitaire.
Cette fameuse hormone, le cortisol, a un effet anti-inflammatoire, qui vient calmer l’inflammation due au stress et nous protège ainsi de la douleur. Mais il y a l’effet boomerang. On se retrouve en vacances ou après une période d’examen avec des infections virales latentes réactivées (boutons de fièvre, maux de gorge, inflammation des glandes), une migraine, une crise de boulimie car le corps reprend son fonctionnement normal.
Le contrecoup
Il vous est déjà arrivé de subir une période de stress intense, tumultueux, en ayant enchainé les événements et courtes nuits. Et de vous dire « génial, j’ai plutôt bien géré ! ».
Et de vous retrouver le week-end suivant ou en vacances en étant complètement lessivé ou même malade ?
Ce n’est pas un hasard si on tombe malade après une période de stress : c’est le contrecoup.
Le psychologue Marc Schoen, professeur adjoint de médecine de l’Université de Californie-Los Angeles, explique le phénomène du contrecoup : il désigne un ensemble de circonstances au cours desquelles on développe les symptômes d’une maladie ou d’une affection chronique, non pas au cours de l’épisode de stress, mais quand il est passé.
Comment réduire son stress ?
Arrêter d’attiser le feu
En cette période de crise sanitaire, je vous conseillerai déjà d’arrêter d’écouter ou regarder les informations en boucle. Se tenir informé ponctuellement, 1 fois par jour suffit, pas besoin de mettre les chaines d’informations 24/24.
A quoi cela sert-il de savoir régulièrement le nombre de cas et le nombre de décès ? Nous n’en serons pas plus instruits !
Ne pas trop se laisser affecter par le stress : soigner son hygiène de vie
- en limitant le surmenage : faire des pauses ! même pour ceux qui sont en cellule de crise, prenez le temps de vous poser 1 minute, fermez les yeux, faites 3 respirations profondes. Vous ne perdrez pas votre temps, vous regagnerez en énergie.
- en faisant du sport , oui facile à dire, mais vous verrez que quelques pompes ou abdos au réveil ne vous prendront que 30 secondes mais redynamiseront vos muscles tendus
- en soignant notre sommeil : privilégiez la qualité, en plusieurs fois si vous ne pouvez pas faire de nuit complète (en dessous de 6h de sommeil, le corps ne récupère pas efficacement)
- en ayant une alimentation saine : pensez à manger de toutes les catégories de nutriments
- en pratiquant une activité relaxante (méditation, cohérence cardiaque, relaxation…)
Après l’épisode de stress
Stimulez votre corps et votre esprit différemment, afin de ne pas subir de contrecoup :
- pour le corps, une séance de jogging tranquille, marche rapide ou d’escalier
- pour le mental, mots croisés, sudoku ou une application qui fait travailler les méninges et que j’aime particulièrement : « lumosity ». En version gratuite, 5 minutes par jour pour entrainer son cerveau à réfléchir, ça suffit.
Réduire son niveau de stress de 50% en 1 action
Preuve que ce stress aigu m’a complètement chamboulée : j’en ai oublié mes trucs et astuces élémentaires dont je me sers pourtant habituellement !
Ecrire est souvent une délivrance pour moi, mais ce qui fonctionne encore mieux est de mettre par écrit toutes les raisons qui causent ma peur, de la verbaliser. Je l’ai déjà fait de nombreuses fois, et cela marche à coup sûr, allez-y essayez :


écrire la liste de ses peurs pour réduire son niveau de stress
- commencez par écrire « j’ai peur de … » puis continuez la phrase ou la liste, parce que notre peur est rarement seule, elle est plutôt liée à plusieurs petites peurs.
- En face de chaque peur, écrivez ce qui pourrait lui répondre, ce que vous pouvez faire pour y répondre ou justement ce qui ne peut être contrôlé. Si vous n’avez aucun acte à faire, vous ne pouvez pas contrôler l’issue de cette peur, donc lâchez-là, vous n’y pouvez rien !
Le fait de verbaliser et d’écrire permet déjà de diminuer de 50% cette peur.
Celui qui est le maître de lui-même est plus grand que celui qui est maître du monde
– Boudha –
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