Mon mĂ©tier ne me passionne plus, mais qu’est-ce que je pourrais faire d’autre ?
Combien de fois cette question vous est-elle venue Ă l’esprit ?
Vous savez ce que vous ne voulez plus, mais pas vraiment ce que vous voulez d’autreâŠ
Cette question, je ne me la pose plus.
J’ai pris une dĂ©cision : tourner la page de ma premiĂšre vie et commencer un nouveau chapitre.Â
Mettre fin Ă une carriĂšre, un emploi, un statut, oĂč tout semble bien rouler et me lancer dans un changement de vie. Car commencer une nouvelle vie professionnelle a aussi des impacts sur tous les autres domaines de la vie !
J’ai dĂ©cidĂ© de dire stop Ă ce qui ne me plaisait plus, ne plus subir. Un jour, mon corps a dit stop sans que ma tĂȘte comprenne pourquoi. C’Ă©tait terminĂ©. Je devais arrĂȘter ce boulot, sĂ©curisĂ©, et aller vers autre chose, l’inconnu.
L’inconnu fait peur.
Je le partage : j’ai peur, plein de doutes. Mais en mĂȘme temps, je ne peux pas faire marche arriĂšre, sinon je vivrais avec cette impression de mourir Ă petit feu.
C’est maintenant.
Parce que je suis persuadĂ©e que nous sommes nombreux Ă nous poser la question d’une autre vie, et que l’expĂ©rience que je vis peut en inspirer d’autres, j’ai dĂ©cidĂ© de partager avec vous mes rĂ©ussites, mes avancĂ©es, mes Ă©checs et mes coups de mou des mois Ă venir. Bref, mon changement de vie.
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Changement de vie : le 1er jour de ma 2e vie
Faisons connaissance
Je suis Caroline, 45 ans, mariĂ©e avec un homme merveilleux et maman de 2 beaux ados de 14 et 17 ans dont je suis trĂšs fiĂšre. Je suis trĂšs attachĂ©e Ă ma famille et mes amis proches, j’aime le sport, je me lance d’ailleurs rĂ©guliĂšrement des dĂ©fis sportifs [allez voir ce dĂ©fi sportif]. Je prends soin de ma santĂ© avec une alimentation saine et beaucoup de lectures. Je suis architecte de formation et mon mĂ©tier est de coordonner l’ensemble des acteurs d’opĂ©rations de constructions de bĂątiments. Bon salaire, bons horaires, RTT et tralalaâŠ
Mais gros problĂšme⊠Je m’ennuie !
Alors, comme peut-ĂȘtre bon nombre de personnes, je me suis dit « c’est pas grave, je m’ennuie au boulot, mais en dehors, j’ai tout un tas d’activitĂ©s qui m’Ă©clatentâŠÂ » Oui, c’est vrai.
Mais, au bout d’un moment, ça ne suffit pas. Comme beaucoup de monde, je passe la plus grosse partie de ma journĂ©e au travail. Et j’ai envie de rentrer chez moi avec un sentiment de satisfaction, ce sentiment d’accomplissement d’avoir avancĂ© et apportĂ© sa contribution au monde. Mais ce n’est pas le cas. J’ai envie de ressentir Ă nouveau ce sentiment, je n’ai pas envie de me sentir rĂ©signĂ©e. Je ne vais tout de mĂȘme pas « attendre » la retraite pendant 20 ans !
Est-ce que je souffre de routinite aigĂŒe ?
Avec le recul, je peux enfin mettre des mots sur cette sensation d’ennui : je maĂźtrise mon mĂ©tier et je n’ai plus de challenge.
J’ai changĂ© plusieurs fois de crĂšmerie, eu des postes d’encadrement, des pĂ©riodes intenses oĂč je n’avais pas le temps de souffler (ni de rĂ©flĂ©chirâŠ). Jusqu’Ă mon dernier poste il y a deux ans, qui nĂ©cessitait plus d’expertise. Mais l’effet nouveautĂ© s’est vite Ă©moussĂ©, pas vraiment de challenge.
Finalement, ce phĂ©nomĂšne n’est pas nouveau, depuis plusieurs annĂ©es, je sais que j’ai envie (besoin) d’autre chose. Il y a plusieurs annĂ©es, j’ai Ă©tĂ© confrontĂ©e Ă une dĂ©pression. Les personnes Ă qui j’en parle me rĂ©pondent souvent : ah, un burn-out ? Tout le monde connaĂźt (pense connaĂźtre) le burn-out, mais en fait, le burn-out, correspond plutĂŽt Ă un Ă©tat d’anxiĂ©tĂ© face Ă une somme de travail importante ou un trop grand niveau Ă atteindre. Ce n’Ă©tait pas mon cas.
Aujourd’hui, je comprends que j’ai fait face Ă un bore-out : lorsqu’on maĂźtrise ce qu’on fait, mais qu’on s’ennuie, qu’on a la sensation de tourner en rond. On se sent dĂ©tachĂ©, sans dĂ©fi Ă relever. Il nous manque ce qu’on aime faire.
Je pensais en ĂȘtre sortie, mais non, je ne fais toujours pas ce que j’aime faire. Mais qu’est-ce que j’aime faire en fait ?
Août, un beau mois pour se crasher
Il y a des Ă©vĂšnements dans la vie qui nous marquent, et qui ont un effet inattendu.
Pour moi, ce sera le dĂ©cĂšs de mes deux grand-mĂšres, Ă une semaine d’intervalle Ă la fin du mois d’aoĂ»t. CoĂŻncidence avec la rentrĂ©e souvent redoutĂ©e pour ceux qui ne se plaisent plus dans leur travail⊠? Je ne crois pas aux coĂŻncidences. Rien n’arrive par hasard.
Pourquoi cet Ă©vĂšnement-lĂ ? Quel rapport entre mes grands-mĂšres et le bore-out ? Je n’ai pas cette rĂ©ponse. Mais l’effet est immĂ©diat : chute libre, je suis Ă terre.
Je me « traĂźne » littĂ©ralement pour aller travailler. Je n’arrive plus Ă mĂ©diter, je ne fais plus ma routine sportive du matin, mĂȘme plus envie de me maquiller. Je suis fatiguĂ©e de mes nuits Ă cause de sueurs nocturnes. Chaque jour, lorsque je prends ma voiture, j’ai cette phrase qui rĂ©sonne en moi « encore une journĂ©e Ă faire quelque chose qui ne me plaĂźt pas ». Et je ressens des nausĂ©es chaque matin sur le trajet (pas les week-ends). Chaque fois que je monte les 5 Ă©tages qui me mĂšnent Ă mon bureau, je me dis que je vais encore m’enfermer dans ma « prison ». Je n’ai plus envie de discuter avec mes collĂšgues.
Je perds mon temps, mon prĂ©cieux temps. Je devrais ĂȘtre en train de faire autre chose.
Ma vie est ailleurs.
Lorsque vous tombez, tirez la sonnette d’alarme
Ces pensĂ©es sombres me rappellent la trĂšs mauvaise pĂ©riode de la dĂ©pression, ce moment oĂč je n’arrivais plus Ă me concentrer, Ă penser, Ă lireâŠ
Stop ! Je ne veux pas revivre ça. Je vais voir mon mĂ©decin. Mais qu’est-ce que je peux bien lui dire ? Que je n’arrive plus Ă aller travailler ? Quelle bonne blague ! Pas besoin de me poser 36 questions : dĂšs qu’elle me voit mon mĂ©decin me dit  » Mais qu’est-ce qu’il vous arrive, je ne vous ai jamais vue dans cet Ă©tat ? « .
Je lui raconte la vĂ©ritĂ©, tout simplement. Elle tranche et m’arrĂȘte une semaine.
Je ne le sais pas encore, mais je ne retournerai pas travailler.
Ma premiĂšre vie professionnelle est terminĂ©e, un changement s’impose
D’abord, j’ai beaucoup dormi⊠J’Ă©tais vraiment Ă©puisĂ©e, mais je ne m’en rendais pas compte. Mon corps le savait, lui ! Et mon mĂ©decin chinois aussi ! Ă chaque fois que je le voyais, et plus spĂ©cialement lors de ma derniĂšre sĂ©ance d’aoĂ»t, aprĂšs le dĂ©cĂšs de mes grand-mĂšres, son diagnostic Ă©tait clair. J’avais puisĂ© tout au fond de mes rĂ©serves d’Ă©nergie. Je ne pouvais pas rester dans cet Ă©tat, c’est un terrain trop favorable Ă l’apparition de pathologies graves [cancer, dĂ©pressionâŠ]
J’en avais bien conscience, mais ne savais pas comment y remĂ©dier.
Mon corps a choisi le repos et ⊠l’extinction de voix !
Au dĂ©but, on ne m’entendait pas, je n’avais littĂ©ralement plus de voix, je ne pouvais pas tĂ©lĂ©phoner car il Ă©tait trop difficile pour moi de parler. Lorsque j’en enfin pu parler, ma voix Ă©tait rauque, cassĂ©e, elle avait changĂ©. Je suis restĂ©e avec cette voix pendant ce qui m’a semblĂ© une Ă©ternitĂ©. Je me disais Ă ce moment-lĂ que j’avais changĂ© de voixâŠ
Depuis mes sĂ©ances de sophrologie, il y a quelques annĂ©es, j’ai appris à « observer » les mots.
Relisez le paragraphe précédent et remplacez « voix » par « voie » :
-
- extinction de voie : la voie que je suivais jusqu’Ă prĂ©sent s’est arrĂȘtĂ©e, elle est sans issue pour moi,
- Plus de voie : je ne savais pas quelle voie suivre,
- Changement de voie : je dois suivre une autre direction.
Je sais ce que je ne veux plusâŠ
-
- Monter les marches des 5 Ă©tages et m’enfermer dans un bureau alors qu’il faut un p** de beau temps et que j’ai juste envie d’aller courir,
- Ătre obligĂ©e d’aller Ă une rĂ©union dans laquelle je ne comprends pas ma valeur ajoutĂ©e,
- Demander l’autorisation de prendre des congĂ©s et devoir « m’arranger » avec mes collĂšgues pour savoir quelle semaine de vacances scolaires prendre,
- Décaler un départ en week-end pour une réunion qui finit tard,
- Ătre obligĂ©e de transporter mon tĂ©lĂ©phone portable lors de mes sorties sportives pour rĂ©pondre aux appels d’astreinte,
- Louper des événements importants de mes enfants, car je dois aussi assister à une présentation professionnelle,
La liste serait encore longue âŠ.
Qu’est-ce qui se dĂ©gage de tout ça ? LibertĂ©, notion de temps qui passe, et besoin de sens.
C’est le point essentiel : quel sens donner Ă ma vie ?
⊠Mais qu’est-ce que je veux alors ?
Entre tous mes moments de repos, je me ressource. C’est le moment de l’introspection, sous plusieurs formes :
- les livres
DĂ©jĂ branchĂ©e dĂ©veloppement personnel, j’arrĂȘte le mode roman et me penche plutĂŽt sur des exercices pratiques. J’ai besoin d’aller jusqu’au bout de mon introspection. Le temps professionnel s’est arrĂȘtĂ© pour moi et me donne le temps d’aller chercher les rĂ©ponses Ă toutes ces questions qui tournent en boucle dans ma tĂȘte.
- L’accompagnement par une thĂ©rapeute
J’ai dĂ©jĂ Ă©tĂ© aidĂ©e par une psy pendant plusieurs annĂ©es, et je rechignais Ă recommencer une psychothĂ©rapie. Mais lĂ , son accompagnement est diffĂ©rent, plus « actif », j’avance vite !
- Des recherches, beaucoup de recherches sur internet, Ă en voir flou !
- Mes proches, amis et famille, toujours Ă l’Ă©coute Ă ce moment-lĂ . Car il fallait que je « lĂąche », tout ce qui me pesait, et aussi ma « culpabilité », toujours prĂȘte Ă se manifester grĂące Ă mes petites voix intĂ©rieures :
-
- Quoi ? LĂącher un travail alors que tant de gens n’en ont pas,
- Quelle honte, un boulot bien payĂ© et tu t’ennuies ? Tu ne peux pas avouer ça⊠Et puis si tu t’ennuies peut-ĂȘtre que tu n’as pas assez de travail ?
- Abandonner un mĂ©tier pour lequel tu as fait 6 ans d’Ă©tudes et que tes parents ont financĂ© ?
- Abandonner le métier que tu voulais faire depuis que tu étais enfant ?
- Ătre placĂ©e en arrĂȘt maladie sans arriver Ă expliquer vraiment ce qui t’arrives, pfff
-
L’Ă©claircie, grĂące Ă l’IkigaĂŻ âš
Mes recherches et mon introspection ont portĂ© leurs fruits, notamment grĂące Ă l’ikigaĂŻ.
Qu’est-ce que c’est ? D’origine japonaise : IKI = vie, GAI = valeur. Ce qui fait la valeur de la vie.
Sans vous l’expliquer dans le dĂ©tail aujourd’hui (j’aurai l’occasion de rĂ©diger un article complet sur ce sujet), trouver son ikigai permet de savoir pourquoi vous vous levez chaque matin et qui rĂ©pond Ă l’ensemble des dimensions de la vie.
Phrase qui pourrait résumer ce concept :
âšbien gagner sa vie (dimension financiĂšre)
âšen faisant ce que l’on aime (nos passions)
âšen exerçant nos talents (ce pour quoi on est douĂ©)
âšpour crĂ©er le monde de demain, un monde qui a du sens (ce que le monde a besoin).
Trouver son ikigai, c’est dĂ©finir sa mission de vie, nĂ©cessaire pour un changement de vie.
Pour moi, ce sera d’aider et d’accompagner les personnes Ă se sentir mieux dans leur corps et dans leur tĂȘte. Car ce que j’aime, ce sont les sujets de la nutrition, du sport, du dĂ©veloppement personnel, de l’ouverture d’espritâŠ
Et parce que la notion de temps et de libertĂ© est importante pour moi, j’exercerai cette activitĂ© d’accompagnement Ă mon compte. J’ai dĂ©jĂ exercĂ© mon mĂ©tier d’architecte en libĂ©ral, et l’entrepreneuriat ne me fait pas peur.
Et parce que j’aime voyager, ma nouvelle activitĂ© pourra s’exercer de n’importe oĂč !
En route vers ma nouvelle vie : visualiser mon avenir
J’ai donc dĂ©terminĂ© globalement vers oĂč je vais aller, mais il faut maintenant le dĂ©finir plus prĂ©cisĂ©ment. Si mon cap n’est pas assez prĂ©cis, je risque de dĂ©river en cours de route.
Je définis donc un objectif à long terme, 5 ans :
Je veux que ma nouvelle activitĂ© me procure au moins autant les moyens que j’ai actuellement. Je gagne bien ma vie et mon souhait de changer d’activitĂ© n’est pas un vĆu de chastetĂ© financiĂšre. Je ne suis pas dans une dĂ©cision de rĂ©duire et simplifier ma vie dans un but minimaliste. J’ai conscience qu’avant d’atteindre cet objectif, je vais passer par des pĂ©riodes oĂč mes revenus seront peut-ĂȘtre divisĂ©s par 2. Mais je rĂ©alise que je m’y suis prĂ©parĂ©e depuis plusieurs annĂ©es. J’ai fait le choix de rĂ©duire mes dĂ©penses et de me construire une Ă©ducation financiĂšre.
Par quoi commencer pour opérer un tel changement de vie ?
D’abord faire le point sur mes compĂ©tencesâŠ
OK, je veux aider les personnes Ă se sentir mieux dans leur corps et dans leur tĂȘte. Mais comment y arriver ? Je fais le tour de ce dont je dispose dĂ©jĂ :
- je conseille dĂ©jĂ des personnes dans leur dĂ©sir de perdre du poids. En effet, avec mon mari, depuis 4 ans, nous avons commencĂ© une activitĂ© de marketing de rĂ©seau dans l’alimentation. Je me suis donc formĂ©e sur le sujet de la nutrition et les personnes que j’ai suivies apprĂ©cient mes conseils,
- J’ai crĂ©Ă© avec des amis un association sportive et j’accompagne des personnes dans des activitĂ©s sportives de loisir. Je ne suis pas coach sportif, est-ce que j’en aurai besoin ?
- J’ai beaucoup appris en dĂ©veloppement personnel au travers de mes lectures. J’ai acquis beaucoup d’expĂ©rience en management direct par mon activitĂ© professionnelle et en management transversal lors de mon expĂ©rience de marketing relationnel. J’ai aussi une expĂ©rience de formatrice occasionnelle pour une Ă©cole d’ingĂ©nieurs ces 2 derniĂšres annĂ©es.
De quoi aurais-je besoin d’autre pour accompagner les personnes ?
⊠Puis évaluer mes besoins
AprĂšs rĂ©flexion, discussions intĂ©rieures et renseignements pris auprĂšs du CIO (centre d’information et d’orientation), je tranche :
- Mes connaissances en nutrition sont suffisantes. Je continuerai de me former sur ce sujet et celui de la physiologie sportive au travers de mes lectures. Je ne souhaite pas assurer de coaching sportif.
- Je vais suivre une formation certifiante de coach professionnel. Cela me permettra d’acquĂ©rir les pratiques et outils pour accompagner ma clientĂšle et surtout rassurera mon sentiment de lĂ©gitimitĂ©,
- Et surtout, pour exercer mon activitĂ© Ă distance, je vais dĂ©velopper mon activitĂ© par internet. Comment on fait ? Je n’y connais rien ? Et bien, je vais aussi suivre une formation « blogging » qui va me permettre de crĂ©er mon site web et dĂ©velopper mon activitĂ© digitale pour en vivre.
Et comme la route peut sembler longue, surtout quand on a dĂ©cidĂ© de se lancer dans un terrain inconnu, je vais Ă©tablir un plan d’action, Ă©tape par Ă©tape. Je vais aussi me servir de la visualisation pour me projeter dans mes objectifs de changement de vie.
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Appuyer lĂ oĂč ça fait mal : le temps et l’argent !
Alors ces objectifs et plan d’action, c’est bien beau, mais comment avoir le temps de mener toutes ces « actions » avec mon travail en parallĂšle ? Travail qui non seulement ne me passionne plus, mais qui est un vĂ©ritable « rejet ». A chaque fois que j’Ă©voque le sujet de la reprise, je sens les nausĂ©es revenir et l’angoisse remonter Ă l’idĂ©e de la « prison ».
Et si je n’y retournais pas ?
Et si je me lançais dans mon nouveau projet directement ?
FinanciĂšrement, notre famille ne peut pas se passer de mon salaire. Mais 1/2 salaire est jouable.
OK, je suis dĂ©cidĂ©e : je vais faire une demande de rupture conventionnelle, m’inscrire comme crĂ©ateur d’entreprise pour obtenir des aides et un revenu minimum, utiliser les heures de mon compte personnel de formation (CPF) pour passer mon diplĂŽme de coach professionnel.
Premier frein : je suis fonctionnaire.
Les 22 ans de ma vie professionnelle sont dĂ©jĂ bien remplis. J’ai exercĂ© mon mĂ©tier sous toutes ses formes : stagiaire, salariĂ©e dans le privĂ©, libĂ©rale, architecte dans la fonction publique, jusqu’Ă ce mĂ©tier de cheffe de projets. La seule façon pour les fonctionnaires de partir de la fonction publique est de dĂ©missionner, sans indemnitĂ©s chĂŽmage et sans retour possible.
Mais ça, c’Ă©tait avant !
Au 1er janvier 2020 : la loi de transformation de la fonction publique donne les mĂȘmes droits de rupture conventionnelle aux salariĂ©s du public et aux salariĂ©s du privĂ©. GĂ©nial !
Sauf que, pour pouvoir l’appliquer, mon employeur doit l’adapter Ă son fonctionnement interne et le voter. L’affaire de quelques mois ? Je vous tiendrai au courant..
En attendant, et sur les prĂ©conisations de mon mĂ©decin, je vais reprendre le travail Ă temps partiel thĂ©rapeutique, histoire de ne pas redescendre en chute libre ! Confinement oblige, ma reprise est pour l’instant suspendueâŠ
C’est pas grave, en attendant, je vais avancer et m’inscrire Ă la formation de coach professionnel.
Stop ! Je suis fonctionnaire : je ne dispose pas Ă ma guise des heures sur mon compte formation : lĂ oĂč le salariĂ© du privĂ© peut s’inscrire en 3 clics sur une application et utiliser son CPF, le fonctionnaire doit demander l’autorisation Ă son employeur.
Et lĂ , je vous passe les dĂ©tails sordido-administrativo-excusite, ce n’est pas possible pour moi. Peut-ĂȘtre d’ici quelques moisâŠ
Mais je suis pressée !
Mais je n’ai plus de temps Ă perdre moi, j’ai un changement de vie en route, une deuxiĂšme vie Ă commencer !
Si je résume :
- Je ne peux pas crĂ©er mon entreprise avec les mĂȘmes aides que les salariĂ©s,
- Je ne peux pas non plus la crĂ©er en parallĂšle, car c’est interdit aux fonctionnaires Ă temps complet,
- Je ne peux pas utiliser mes droits Ă formation comme je le souhaiteâŠ
Bon, là , ma liberté est sérieusement attaquée !
C’est sans compter sur ma dĂ©termination !
Plus tard, c’est maintenant
Maintenant que j’ai trouvĂ© ma nouvelle voie, je ne vais pas m’arrĂȘter Ă ces obstacles.
Ma détermination est mon premier atout
Je ne peux pas utiliser mon CPF ? Je vais financer ma formation moi-mĂȘme. Ăa tombe bien, pendant le confinement, les offres de formation Ă distance se sont dĂ©veloppĂ©es. J’assiste Ă une rĂ©union d’information virtuelle d’une Ă©cole que j’avais repĂ©rĂ©e et ma dĂ©cision est prise. Je pioche dans mes Ă©conomies et je m’inscris !
Je ne peux pas crĂ©er ma sociĂ©tĂ© en parallĂšle de mon statut de fonctionnaire ? Qu’Ă cela ne tienne, je vais dĂ©velopper au maximum mon blog et commencerai mon activitĂ© de coaching une fois quittĂ©e la fonction publique.
Car mon autre atout est la persĂ©vĂ©rance. J’offrirai et partagerai mes conseils sur mon blog, continuerai d’apporter des solutions Ă ceux qui me suivent, sans attendre de retour.
Mais des retours, j’en ai dĂ©jĂ :
- Je me nourris du soutien de ma famille, de mes proches qui m’apportent leur soutien indĂ©fectible et le rĂ©confort dont j’ai besoin quand le moral est au plus bas,
- De toutes les personnes que je rencontre au gré de mes aventures à la découverte de techniques pour apprendre à gérer son stress (mon autre défi) et qui sont heureuses de faire découvrir leur pratique, leur discipline,
- De mes copains de blog rencontrés au travers de la formation blogging, qui me challengent ou me dépannent sur des blocages,
- De mes lecteurs inattendus qui éclairent ma journée de leurs commentaires et retours sur mon livre numérique.
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Combien de temps cela va-t-il me prendre ?
Je me suis fixĂ© de changer de vie pour le dĂ©but d’annĂ©e 2021. Quelques grandes Ă©tapes :
- formation coaching mai Ă octobre 2020
- Développement du blog avec échéance à novembre 2020 :
- Nombre de visiteurs par mois : 3000
- Inscrits Ă ma newsletter : 500
- Quitter définitivement ma premiÚre vie professionnelle en décembre 2020
Je suis d’autant plus motivĂ©e que j’ai rĂ©servĂ© mon voyage-rĂ©compense en famille pour dĂ©cembre 2020 et que je n’ai aucune envie de demande l’autorisation de prendre des congĂ©s !
Partager mon dĂ©fi changement de vie = m’engager !
Aujourd’hui est le premier jour du reste de ma vie
Tout d’abord, ce changement de vie est un vĂ©ritable dĂ©fi pour moi : un changement de vie aprĂšs 22 ans d’une carriĂšre professionnelle Ă©tablie, une maison, une famille⊠Mettre tout ça en pĂ©ril pour me remettre en position de dĂ©butante, repartir de zĂ©ro. Est-ce que ça vaut le coup ? J’en suis persuadĂ©e ! Je ne ferai pas marche arriĂšre.
Un dĂ©fi pour moi, mais aussi une forte envie de montrer l’exemple d’abord Ă mes enfants : je reprends mes Ă©tudes, et avec envie ! Oui, c’est possible Ă tout Ăąge.
Je me lance ce dĂ©fi et je l’affiche : je m’engage devant vous. Communiquer rĂ©guliĂšrement, faire des bilans mensuels, va participer Ă ma motivation.
Je crois aussi qu’Ă©changer sur cette transition de vie peut aussi aider de nombreuses personnes qui se posent les mĂȘmes questions.
J’ai envie de partager ce bout de chemin avec vous, pour vous aider Ă y voir plus clair, vous montrer qu’il y a d’autres alternatives Ă une vie toute tracĂ©e. Peut-ĂȘtre vous faire gagner du temps, car j’ai plusieurs fois reculĂ© devant l’obstacle, ou peut-ĂȘtre n’Ă©tais je pas prĂȘte.
Alors je vais vous rĂ©vĂ©ler au fil des mois mes dĂ©cisions, mes doutes, mes peurs, mes avancĂ©es, mes victoires, mes freins, mes Ă©motions montagnes russes. Je compte bien aussi transmettre mes dĂ©couvertes et apprentissages en matiĂšre de coaching, rien que le programme de formation m’inspire dĂ©jĂ Ă©normĂ©ment !
Chaque mois, je ferai un bilan rĂ©gulier, Ă©crit. Cela me permettra Ă©galement de prendre conscience de tout ce que j’ai rĂ©alisĂ©, pour Ă©viter de me focaliser sur ce qui ne l’a pas Ă©tĂ© !
Je vous donne déjà un premier truc : lorsque votre motivation est à zéro, faire le point sur vos avancées permet de rebooster incroyablement et de mieux repartir.
Alors, prĂȘt Ă me suivre dans ce changement de vie ?
Indiquez-moi dans les commentaires si vous voulez voir certains sujets abordĂ©sâŠ
Et laissez votre adresse e-mail ci-dessous pour suivre le parcours de ce changement de vie !
âMaĂźtre Yoda Ă Luke Skywalker : N’essaie pas ! Fais-le, ou ne le fais pas ! Il n’y a pas d’essal â
Vous trouverez la suite de mon changement de vie
- Oser se lancer : chronique d’un changement de vie [Episode 2]Â
- Ătre attachĂ©e au rĂ©sultat, câest grave docteur ? [Changement de vie Episode 3]
- Se connaĂźtre soi-mĂȘme : comment rĂ©vĂ©ler son potentiel [changement de vie Ă©pisode 4]
- 10+1 Clés pour prendre sa vie en main [défi changement de vie dernier épisode]
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Bonsoir Caroline,
En lisant ton parcours je m’y retrouve car fonctionnaire Ă©galement en « chute » (depuis 3 ans j’alterne entre « boulot » et arrĂȘts…) et qui a entamĂ© un parcours de reconversion ! L’ingĂ©rence de l’employeur pour utiliser mon CPF, la rupture conventionnelle pas vraiment dans les moeurs du secteur public, le cumul d’activitĂ© uniquement possible si tu demandes un temps partiel… Je rencontre les mĂȘmes difficultĂ©s que toi et ta dĂ©termination me fait du bien Ă lire car ça ravive la mienne ! Au plaisir d’Ă©changer
Hello Alexandra, comme je te comprends ! J’ai longtemps tournĂ© en rond avant de pouvoir m’extraire de la fonction publique, et j’ai fini par l’obtenir cette rupture (je raconte ça dans l’Ă©pisode 5 đ). N’hĂ©site pas Ă me contacter en privĂ© si tu veux plus de dĂ©tails đ caroline@bien-etre-en-cours.fr
Caroline, il est mortel cet article! Je viens de le lire car Melissa en parle dans son carnaval d’articles.
TrĂšs sincĂšre et empathique, il donne vraiment envie de suivre tes aventures.
Pour une blogueuse dĂ©butante, tu as un bon talent d’Ă©crivain!
Ciao, Ă un prochain article đ
Merci Manu,ton commentaire me va droit au cĆur đ„° tu peux dĂ©jĂ suivre la suite des aventures, bientĂŽt l’Ă©pisode 4…
Un superbe blog et un parcours trĂšs inspirant pour tous. Merci. Je vous souhaite de rĂ©ussir ce beau challenge, mais vu la dĂ©termination que l’on ressent, je n’en doute pas.
A trĂšs vite de vous lire pour la suite. đ
Merci beaucoup Sylvie, ton commentaire me va droit au cĆur. A bientĂŽt alors đ
Je te comprends tellement Caroline.
Je te souhaite une joyeuse renaissance đ
Merci Maud đ
Bravo pour oser te rĂ©vĂ©ler ainsi avec sensibilitĂ©, enthousiasme, espoir… et donc persĂ©vĂ©rance! Ă bientĂŽt Caroline!
Merci Bénédicte, à bientÎt !
Merci pour ce partage Caroline ! Je vais suivre tout ça de prĂšs đ
Super, Ă bientĂŽt alors !
Bonjour Caroline, trĂšs beau tĂ©moignage dynamisant. TrĂšs belle aventure que je vais suivre ! đ
Merci Nicolas, Ă bientĂŽt alors !
Coucou Caroline,
Merci pour le partage de ta nouvelle vie.
Gros bisous
Angélique
Merci Angélique, à bientÎt
Je te reconnnais bien dans cet article, courage, ténacité et persévérance. Continue et avance.
Tu me connais bien đ€
Merci pour ce Superbe article. Jâattends la suite avec impatience
đ tu as bien fait de t’abonner !
Bon courage dans ton aventure Caroline ! Un joli partage pour ton audience, qui permet Ă©galement de mieux te connaĂźtre. J’espĂšre que tu rĂ©aliseras ton dĂ©fi !
Merci Melissa !